Violences par (ex-)partenaires
La violence conjugale (appelée aussi violence par partenaire) s’installe lorsque l’un des partenaires prend le pouvoir sur l’autre et crée une relation inégalitaire.
Cette prise de pouvoir - qui fait la différence entre la violence par partenaire et une dispute de couple - peut s’accompagner d’actes violents. Mais il n’y a pas que les coups. Parfois les violences sont moins faciles à repérer. C’est le cas avec les violences psychologiques, sexuelles, économiques ou administratives.
Sans violence physique il peut tout de même y avoir du contrôle, de la surveillance, de l’isolement. Le ou la partenaire met en place des stratégies de domination pour exercer une emprise sur l’autre partenaire et rendre son autonomie impossible. C’est pourquoi quitter le partenaire violent est souvent très difficile.
Les violences dans le couple, entre partenaires ou ex-partenaires, peuvent entraîner des conséquences durables sur les victimes. Des services spécialisés sont là pour les aider à y voir plus clair et à prendre les décisions qui leur conviennent, à leur rythme.
Ces violences touchent principalement les femmes, même s’il arrive que des hommes subissent également des formes de violences entre (ex)-partenaires.
Tu vis dans une famille où il y a de la violence ?
Ta maman vit de la violence ? Tu as tout le temps peur que la violence explose. Parfois tu te sens triste, en colère, ou même tu te sens coupable ?
Sache que tu n’es absolument pas responsable de ce qui se passe à la maison. Ce n’est pas toi qui provoques la violence.
Quand on est témoin de comportements violents, il n’est pas facile de savoir comment réagir. Souvent on se sent très mal à l’aise, on a peur de dire quelque chose de « mal », ou devoir choisir entre l’un de ses parents.
Il est important que tu saches que la violence, qu'elle soit physique ou verbale, n'est jamais acceptable. Même si tu ne reçois pas de coup, la violence à la maison te fait du mal : tu y penses, tu t’inquiètes, tu es comme emprisonné·e.
Tu as le droit d’être en sécurité, physiquement et psychologiquement.
Tu entends les violences ?
Tu assistes et vois les violences ?
Tu remarques les effets de la violence sur ton parent agressé ?
Tu ressens le climat de tension et de malaise ?
Souviens-toi que ta sécurité et ton équilibre sont très importants.
Parler de ce que tu vis peut être difficile, mais c’est une étape importante pour obtenir de l’aide. Tu peux en parler à un ou à une adulte en qui tu as confiance, comme un voisin/une voisine, une personne proche de la famille, un adulte à l’école (prof, éducateur, PMS).
Si l’adulte a qui tu en as parlé ne réagit pas, vas en voir un autre. Demande qu’on te dise ce qui va être fait.
Tu peux aussi en parler de manière anonyme
En parler de manière anonyme peut être une première étape :
Tu peux contacter le 103 (gratuit et anonyme) : des personnes répondent tous les jours de 10h à minuit, sauf les jours fériés.
J’ai peur de ce qui se passe chez moi. J’aimerais juste pouvoir en parler sans que personne n’intervienne.
La plupart des ados et des enfants comme toi ont honte de la violence qui se passe à la maison. Ils n’en parlent pas facilement, même avec leurs amis.
Beaucoup d’enfants continuent à cacher le secret de leur famille en pensant protéger leurs parents et font comme s’il n’y avait aucun problème. C’est un secret très lourd à porter.
Comme les violences ne vont pas partir toute seules, et qu’elles risquent même de s’aggraver, il est important d’en parler et que tu ne restes pas seul ou seule avec ce secret.
En parler de manière anonyme peut être une première étape :
- Tu peux contacter le numéro 103 (gratuit et anonyme) : des personnes répondent tous les jours de 10h à minuit, sauf les jours fériés. Il y a aussi un tchat
- Au Centre PMS de ton école (trouve un centre PMS proche de chez toi sur Enseignement.be - Annuaire des centres psycho médico sociaux (CPMS)
- à un Centre de Planning familial (trouve un centre de planning proche de chez toi sur http://www.loveattitude.be/centres-de-planning/)
- Tu peux appeler la Ligne d’écoute 0800 30 030 (24h/27, 7jr/7) Des personnes sont là pour t’écouter, t’aider à comprendre et trouver des solutions qui te conviennent. Tu peux aussi tchater sur www.ecouteviolencesconjugales.be ou leur écrire via Facebook ou Instagram (c’est aussi pour les jeunes).
Des adultes sont là pour t’écouter et t’aider, si tu le souhaites.
Mon père est violent avec ma mère. Je n’ose pas intervenir mais j’ai peur pour elle. Qu’est-ce que je peux faire ?
D'abord, ne t’interpose pas directement dans une situation de violence. Tu risques toi-même de recevoir des coups.
Il est important que tu demandes de l’aide. Garder le secret ne va aider personne. En parler aux bonnes personnes, c’est déjà aider.
En parler de manière anonyme peut être une première étape :
- Tu peux contacter le numéro 103 (gratuit et anonyme) : des personnes répondent tous les jours de 10h à minuit, sauf les jours fériés. Il y a aussi un tchat
- Au Centre PMS de ton école (trouve un centre PMS proche de chez toi sur Enseignement.be - Annuaire des centres psycho médico sociaux (CPMS)
- à un Centre de Planning familial (trouve un centre de planning proche de chez toi sur http://www.loveattitude.be/centres-de-planning/)
- Tu peux appeler la Ligne d’écoute 0800 30 030 (24h/27, 7jr/7) Des personnes sont là pour t’écouter, t’aider à comprendre et trouver des solutions qui te conviennent. Tu peux aussi tchater sur www.ecouteviolencesconjugales.be ou leur écrire via Facebook ou Instagram (c’est aussi pour les jeunes).
Si un jour, je vois que ma maman a besoin d’aide tout de suite, qui est-ce que je dois appeler ?
Tu peux appeler le numéro 112, depuis n’importe quel téléphone, dans n’importe quel pays en Europe. Le 112 c’est le numéro des urgences.
Tu dois simplement dire : “Ma maman est en danger. J'habite à ... (et tu donne ton adresse)".
Tu peux aussi aller sonner chez un voisin ou une voisine pour demander de l’aide. De cette façon tu n’es plus seul ou seule et tu peux te mettre en sécurité.
Je me sens triste, je ne sais plus quoi faire.
Si chez toi il y a de la violence, c’est normal que tu en souffres.
La plupart des ados et des enfants qui vivent de la violence à la maison vivent des émotions fortes : de la peur, de la colère, de la tristesse, de la honte…
Les violences occupent l’esprit même quand tout est calme.
Peut-être que :
- Tu penses souvent à ce qui se passe à la maison (quand tu es à l’école, au sport, …)
- Tu as du mal à te concentrer à l’école
- Tu dors mal
- Souvent, tu ne te sens pas bien, tu as mal au ventre, à la tête
- Tu ne ressens plus aucun plaisir à faire les choses que tu trouvais pourtant chouette à faire
- Tu préfères rester le moins possible à la maison
- Ou au contraire, tu n’oses pas quitter la maison car tu veux protéger ta mère ou tes frères et sœurs
- Tu n’oses pas inviter tes amis à la maison
Ce n’est pas simple de parler à quelqu’un de ce qu’il se passe chez toi. Mais c’est aussi un lourd secret à porter.
C'est important de ne pas rester seul ou seule avec ce que tu vis.
Parfois, je me sens coupable de ce qui se passe. Est-ce que c’est de ma faute ?
Non, ce n’est pas de ta faute.
Tu n’as rien fait pour provoquer ces violences.
Même si on te dit que c’est de ta faute, le seul responsable, c’est celui qui est violent.
J’ai peur que mes parents se séparent. Que va-t-il se passer si cela arrive ?
C’est normal de ne pas avoir envie que tes parents se séparent.
Si cela arrive, ce ne sera pas facile, il y aura des changements dans ta vie.
Mais tu te sentiras sans doute plus en sécurité et tu pourras mieux vivre ta vie d’enfant.
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